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commenait sentir un air plus frais, qui venait d en bas d o
il conclut que l extrmit infrieure du puits communiquait avec
quelque boyau de l tage infrieur de la crypte.
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La corde glissait toujours. L obscurit tait absolue. Le si-
lence, absolu aussi. Si un tre vivant, quel qu il ft, avait cherch
refuge dans ce mystrieux et profond abme, ou il n y tait pas
alors, ou aucun mouvement ne trahissait sa prsence.
Harry, plus dfiant mesure qu il descendait, avait tir le
couteau de sa gaine, et il le tenait de sa main droite.
une profondeur de cent quatre-vingts pieds, Harry sentit
qu il avait atteint le sol infrieur, car la corde mollit et ne se d-
roula plus.
Harry respira un instant. Une des craintes qu il avait pu
concevoir ne s tait pas ralise, c est--dire que, pendant sa
descente, la corde ne ft coupe au-dessus de lui. Il n avait,
d ailleurs, remarqu aucune anfractuosit dans les parois qui
pt receler un tre quelconque.
L extrmit infrieure du puits tait fort rtrcie.
Harry, dtachant la lampe de sa ceinture, la promena sur le
sol. Il ne s tait pas tromp dans ses conjectures.
Un troit boyau s enfonait latralement dans l tage inf-
rieur du gisement. Il et fallu se courber pour y pntrer, et se
traner sur les mains pour le suivre.
Harry voulut voir en quelle direction se ramifiait cette gale-
rie, et si elle aboutissait quelque abme.
Il se coucha sur le sol et commena ramper. Mais un obs-
tacle l arrta presque aussitt.
Il crut sentir au toucher que cet obstacle tait un corps qui
obstruait le passage.
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Harry recula, d abord, par un vif sentiment de rpulsion,
puis il revint.
Ses sens ne l avaient pas tromp. Ce qui l avait arrt,
c tait, en effet, un corps. Il le saisit, et se rendit compte que,
glac aux extrmits, il n tait pas encore refroidi tout fait.
L attirer soi, le ramener au fond du puits, projeter sur lui
la lumire de la lampe, ce fut fait en moins de temps qu il ne
faut le dire.
Un enfant ! s cria Harry.
L enfant, retrouv au fond de cet abme, respirait encore,
mais son souffle tait si faible qu Harry put croire qu il allait
cesser. Il fallait donc, sans perdre un instant, ramener cette
pauvre petite crature l orifice du puits, et la conduire au cot-
tage, o Madge lui prodiguerait ses soins.
Harry, oubliant toute autre proccupation, rajusta la corde
sa ceinture, y attacha sa lampe, prit l enfant qu il soutint de
son bras gauche contre sa poitrine, et, gardant son bras droit
libre et arm, il fit le signal convenu, afin que la corde ft hale
doucement.
La corde se tendit, et la remonte commena s oprer r-
gulirement.
Harry regardait autour de lui avec un redoublement
d attention. Il n tait plus seul expos, maintenant.
Tout alla bien pendant les premires minutes de
l ascension, aucun incident ne semblait devoir survenir, lorsque
Harry crut entendre un souffle puissant qui dplaait les cou-
ches d air dans les profondeurs du puits. Il regarda au-dessous
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de lui et aperut, dans la pnombre, une masse, qui, s levant
peu peu, le frla en passant.
C tait un norme oiseau, dont il ne put reconnatre
l espce, et qui montait grands coups d ailes.
Le monstrueux volatile s arrta, plana un instant, puis fon-
dit sur Harry avec un acharnement froce.
Harry n avait que son bras droit dont il pt faire usage
pour parer les coups du formidable bec de l animal.
Harry se dfendit donc, tout en protgeant l enfant du
mieux qu il put. Mais ce n tait pas l enfant, c tait lui que
l oiseau s attaquait. Gn par la rotation de la corde, il ne parve-
nait pas le frapper mortellement.
La lutte se prolongeait. Harry cria de toute la force de ses
poumons, esprant que ses cris seraient entendus d en haut.
C est ce qui arriva, car la corde fut aussitt hale plus vite.
Il restait encore une hauteur de quatre-vingts pieds fran-
chir. L oiseau se jeta plus violemment alors sur Harry. Celui-ci,
d un coup de son couteau, le blessa l aile ; l oiseau, poussant
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